"Laisse nous prendre la route ensemble
quand la nuit est si proche de la terre qu'elle en tremble."
Un voyage c'est bien des étapes et des rencontres. La vie n'étant faite que de joie et de séparation, voici le carnet de bord de Fiddler's Green.
Tous ces souvenirs se perdront dans l'oubli,
comme les larmes dans la pluie...
- Blade Runner
"Dieu est un comédien jouant devant un public trop effrayé pour rire"
- Voltaire (1694-1778)
Caen. Revenir de Nantes à 2h du matin pour voir les voitures couvertes de glace est un signe qu'on n'a pas bien joué du tout. Donc 15 voitures qui font tourner les moteurs, c'est comme ça qu'on rechauffe la planète
mercredi, février 17, 2010
De la couleur sur du tissu
Petite visite à Orsay. C'est l'avantage de la carte prof, on passe par les entrées spéciales et on a juste à la montrer pour rentrer. On n'est même pas comptabilisé par un joli ticket. Un peu décevant mais ça a ce côté Wayne's World quand on rentre avec notre passe. Une sensation assez extraordinaire dans les musées, c'est quand on tombe par surprise sur un tableau que l'on connaît soit d'une carte postale, d'un livre ou d'un dessous de verre. Agglutiné autour d'un Van Gogh, le visiteur fasciné le regarde, le perce et le compare au support qui l'a fait connaître. "Il est plus grand..petit".. Le tableau immobile, il y a autour de lui une ronde de photos et de commentaires. J'ai pris la première photo et j'ai réalisé que celà ne servait à rien. Un carte postale et une photo sur internet seront bien plus efficaces que mon cadrage approximatif. Ce qui fascine, ce sont les coups de pinceaux et la surface de la toile, que bien sur on ne peut pas deviner celà sur le papier glacé. L'artiste et sa relation avec la toile, là, devant nous. Et l'espace d'un instant, on est touché. Changeons de salle et retrouvons nous devant l'Origine Du Monde de Courbet (en haut et au milieu, sur la photo). Difficile à rater, le tableau est dans la directe continuité de l'accès à la pièce. Peu de photos sont prises. On s'approche peu aussi, comme si une gêne s'emparait de nous. alors que tout le monde regarde les oeuvres à quelques centimètres par delà la corde de sécurité, ce n'est pas le cas ici. Et qu'est-ce que l'on peut lire la notice! Ce tableau, "poussant l'art à son extême" dit cette dernière me fascine. Non pas pour des raisons évidentes mais parce que, peint en 1866 il a choqué et que 150 ans plus tard, il gêne encore. Il suscite la polémique (et doit bien choquer nos touristes américains), il est l'objet de conversations (à voix basses, bien sur) au 21ème siècle, à une époque où notre regard condescendant sur les moeurs d'autrefois les fait passer pour prudes et datées. Certes, nous ne le présentons plus derrière un rideau mais il est toujours là, à déclencher la parole faisant s'exprimer l'opinion de chacun (et à faire l'objet d'un post..)
Étrange regard
Ville lumière. Un masque dans un mur du Vème arrondissement.
mardi, février 09, 2010
Au début était le mot
Gary, Chicago, Hope, Savannah, New York, Richmond, Yeros, Il y eut Sigmund, Jonathan, Arthur, Emma, Moira, Quentin, Elizabeth, Christopher, Nolan. Melvin, Susan, Lodin et Modius, Annabelle, Richard Tyler, Sirius et Roman Beathard ainsi que Polly. Il y eut une Triade, il y eut une bouteille, des pactes inavouables, la lutte dans les ténèbres. Il y eut le bonheur, la joie, l'émerveillement, la beauté dans la nuit. Des cris des larmes, de la joie. Des émotions inégalées par le biais de simples mots dont la magie donnaient vie à des unviers entier, à des superproductions dans nos êtes, nous retournant, nous chamboulant. Tous ces mots et tous ces contes qui ont traversé le temps, presque deux décennies maintenant , à travers les aléas de la vie. Car à côté de celà, il y avait nos nourritures spirituels, allant de Neil à Dante en passant par Machiavel et tant d'autres (WASP et Mozart) Je m'y suis replongé il y a quelques heures, rejouant avec d'autres joueurs mais d'autres univers. Je pense à eux, les remerciant de tout ce que nous avons pu créer, de tout ce temps passé autour d'une table à nous inventer ces vies. A vivre des rêves, à une époque où tout était plus simple.
Aux amis absents.
lundi, février 08, 2010
Rails, fers et cuir
Eiffel City. Un train peut donc être beau et coloré, c'est une donnée qui semble souvent absente de l'equation quand on ne pense pas à un TGV. Je prends les Paris qu'il va me bercer après ma courte nuit de sommeil post Superbowl. Chaque année je me dis que je suis trop vieux ( c est mon 19ème quand même) et je dois en conclure que chaque année j'ai de moins en moins de memoire car je ne cesse d'oublier cette remarque si vraie mais si passagère...
mardi, février 02, 2010
Appâts
O Capitaine, mon capitaine..
Misery. Bon, un chien dans les couloirs, un portable confisqué à un élève qui mettait à fond la musique dans le couloir (pour me dire qu'il avait eu un message de sa mère), un exclu de cours "parce que vos trucs à la con ne m'intéressent pas". En fait là, soyons francs, je marche dans le brouillard. Perdu et naviguant à vue sans vraiment un point de repère stable. A force de se fixer un but, quand celui-ci disparait, il y a ce moment où la vitesse et l'énergie sont encore là sans réaliser que c'est justement sans cap que nous avançons désormais. On se présente donc un peu tel vaisseau perdu devant les élèves et il y a dans ce que l'on a à faire, ce sentiment de vide envahissant et pesant. Le retour à une routine de plaisirs est donc ce qu'il a de nécessaire à faire. Aller voir ceux qui font votre univers, partir, se ressourcer. Beaucoup sont trop loin mais d'autres sont là et c'est avec eux que l'on va repartir. Comme toujours.
dimanche, janvier 31, 2010
Autres horizons
Rouen. Demain, c'est la rentrée. Et ça fait drôle. enfin, il paraît que c'est comme le vélo, ça ne s'oublie pas. On verra bien. En attendant, l'appartement a été rangé, repensé pour affronter les cours et toute trace de l'agrégation a été effacé. Détail intéressant: après un tel gavage, je n'arrive plus à ouvrir un livre en anglais (sans image) même s'il n'a pas de rapport avec l'agreg. Me voilà donc en train de lire mon Omnibus Daredevil par Brubaker et de regarder films et séries en retard. Mon équipe a gagné, j'ai hâte d'aller les rejoindre pour courir dans l'herbe comme un grand garçon et pour ne plus pouvoir bouger mes jambes après pendant quatre jours!
Quelle semaine se fut en tout cas, avec peut-être la plus grosse déception Apple depuis longtemps comme le montre ce joli dessin:
Godspeed!
mercredi, janvier 27, 2010
24
Dans 24 heures, une salle va m'accueillir pendant 7 heures et je finis les dernières préparations pour le grand bal. Chose étrange, j'essaye de ne penser à rien d'autre de peur que ce que je connaisse "s'envole". Ou alors j'évite de penser à telle ou telle citation de peur qu'y penser ne la fasse "s'enfuir". J'ai l'impression d'être comme une personne marchant très lentement de peur de faire tomber quelque chose. Il est temps que tout celà s'arrête.
mardi, janvier 26, 2010
Insondable
Agregcity. Malgré toutes ces années, sa fidélité et des câlins qui éradiqueraient toute guerre sur terre, je n'arrive pas encore à percer les pensées derrières ce regard.
dimanche, janvier 24, 2010
Malgré ça, les USA me manquent toujours autant
en révisions..
donc pas très présent. La semaine prochaine: Apple présente l'islate, je vais faire une dissert de 7heures et rattraper mes lectures et autres parties en retard. L'appart se couvre de feuilles de citations, mes plantes ne seront pas remises du gel et dans 7 jours, je fais ma rentrée au lycée. Avouons-le, c'est une certaine période de turbulences qui se présente. Et à propos de révisions, le contrôle technique de la Matmobile se profile aussi. Je pense touours à Batman qui doit râler quand il reçoit ses factures de chez le garagiste pour un changement de boîte de vitesse ou d'amortisseurs. Et d'ailleurs, la Batmobile est-elle assurée? Elle 'a pas non plus de plaques d'immatriculations. Un conseil, Batman: ne viens pas en France car en cas de contrôle par notre tatillonne administration, tu aurais un paquet de feuille verte sur le pare-brise (avec demande d'enlèvement par la fourière..)